Le Photographe

Je suis né et deux frères m’ont suivi. Je me rappelle les longs périples de mon enfance qui menaient du Nord au Sud de la France. Trois jeunes garçons dans une boîte aussi exigüe que les sièges arrières d’une auto, nulle besoin de vous préciser que les batailles étaient nombreuses à gérer pour mes parents.

Le Photographe

Je suis né et deux frères m’ont suivi. Je me rappelle les longs périples de mon enfance qui menaient du Nord au Sud de la France. Trois jeunes garçons dans une boîte aussi exiguë que les sièges arrières d’une auto, nul besoin de vous préciser que les batailles étaient nombreuses à gérer pour mes parents. Mon père avait cependant trouvé une technique infaillible : il ralentissait quand il le pouvait pour nous laisser compter les buses variables et les faucons crécerelles sur les piquets de clôtures qui séparaient les prairies. Un peu plus tard, on était capable d’ajouter au comptage les milans noirs qui survolaient les abords des routes.
Voilà, me semble-t-il, les premiers souvenirs de ma future passion pour la Nature.
Quelques années plus tard, c’est dans les plaines de champagne crayeuse de ma jeune adolescence que je faisais mes premières armes. À cette époque, le territoire où j’observais s’étendait aussi loin que les muscles de mes mollets pouvaient pédaler. Ma première passion se trouvait parmi les oiseaux de proies, comme pour beaucoup de monde qui commence à admirer les oiseaux ou la Nature, je crois. Les oiseaux de proie volent haut, ils apparaissent à l’horizon et disparaissent sur l’horizon opposé. Et dans ce sens, ils incarnaient l’expression de la liberté, l’absence de limitation. Cette passion a grandi avec le temps, elle s’est étendue au reste de la faune et de la flore au fur et à mesure que je découvrais les liens qui les unissaient.
Mon sac à dos emportait un guide de terrain et une paire de jumelles. Aussi, je me rappelle d’avoir ressenti plusieurs fois de la frustration de ne pas avoir pu partager pleinement la beauté d’une observation exceptionnelle ; avec ma famille, ou bien avec mes amis.

Vers mes dix-huit ans, je m’initiais à la photographie avec quelques bons amis de l’université. On se photographiait entre amis sur des balles de paille rondes dans les champs ou dans les vieilles granges à l’abandon qui ne manquaient pas dans notre bout de pays. S’en suivait de longues nuit à parfaire quelques développements dans la chambre noire : c’était quelques années avant l’avènement de la photographie numérique. Lors d’un séjour d’une année vécue en Suède, à Stockholm, je ralliais enfin mes deux passions à l’aide d’un objectif 70-300 mm que mon père m’avait prêté pour l’occasion. Après avoir expérimenté le dessin, la peinture et la sculpture pour partager mes observations je choisi finalement la photographie. C’est lors de mon retour définitif au Québec en 2004, que je m’équipe et chemine en numérique, cheminement qui se poursuit encore aujourd’hui.

Ce site est un hommage à la Nature canadienne et québécoise dont j’ai essayé d’illustrer la beauté par les paysages et les espèces sauvages qui se sont trouvées sur mon chemin et des moments inoubliables dont ces animaux m’ont fait cadeau. Ces moments photographiques se répartissent dans toutes les saisons, de 30 à – 30 degrés, par toutes les lumières, sous le soleil, sous la neige ou sous la pluie, de jour comme de nuit. Chaque photo a en quelques sortes une histoire, elle peut même être pour moi le point de départ d’une réflexion plus générale sur la Nature, mais aussi du rapport qu’on entretien avec elle en tant qu’individus, d’où le titre d’Inspirations Sauvages.

Philosophie

Ma passion pour la photographie animalière a grandie avec le temps. Elle a toujours été pour moi le départ d’un moyen d’expression pour un meilleur respect du Vivant. Concrètement, je vois ma recherche photographique comme un compromis entre la recherche d’une esthétique artistique, le témoignage naturaliste et le reportage en règle générale. C’est un moyen d’illustrer mes idées dans le sens d’un monde meilleur. Du moins je crois, je l’espère.

Philosophie

Ma passion pour la photographie animalière a grandie avec le temps. Elle a toujours été pour moi le départ d’un moyen d’expression pour un meilleur respect du Vivant. Concrètement, je vois ma recherche photographique comme un compromis entre la recherche d’une esthétique artistique, le témoignage naturaliste et le reportage en règle générale. C’est un moyen d’illustrer mes idées dans le sens d’un monde meilleur. Du moins je crois, je l’espère.

Vivre proche du monde sauvage m’a définitivement convaincu que la Nature a toutes les réponses à nos questionnements actuels, tant à l’échelle individuelle que sociétale. Au rythme où nous détruisons la planète présentement, nous ne tiendrons pas très longtemps sans manquer de l’essentiel pour tout le monde. Logique me direz-vous : la Nature a 4 milliards d’années d’expérience d’évolution, c’est-à-dire bien plus que l’Humanité, et bien plus que notre civilisation actuelle.

Alors je crois que la civilisation qui nous suivra, et dont certains s’affairent déjà à définir les bases, sera profondément copiée sur la Nature. Et ceci, tant sur le plan des découvertes scientifiques que de la philosophie. Par philosophie de la Nature, j’entends : sa façon de fonctionner. Par exemple, la Nature fonctionne de manière circulaire, et non linéaire comme le modèle dans lequel nous vivons : la Nature ne crée pas de déchet, tout est recyclé.

Éthique

La photographie animalière peut devenir intrusive dans la vie des animaux sauvages par la récurrence de nos visites, notre trop grande recherche de proximité ou bien le nombre de photographes sur un seul sujet en même temps. Il faut aussi considérer dans cette équation les multiples défis à laquelle la faune doit faire face, et qui s'ajoutent à notre présence : dérangements diverses, destruction des milieux naturels, présence humaine accrue, routes, lignes électriques, éoliennes, …

Éthique

La photographie animalière peut devenir intrusive dans la vie des animaux sauvages par la récurrence de nos visites, notre trop grande recherche de proximité ou bien le nombre de photographes sur un seul sujet en même temps. Il faut aussi considérer dans cette équation les multiples défis à laquelle la faune doit faire face, et qui s’ajoutent à notre présence : dérangements diverses, destruction des milieux naturels, présence humaine accrue, routes, lignes électriques, éoliennes, …

Dans tous les cas, des changements dans le comportement de nos sujets peuvent nous avertir du dérangement qu’on occasionne. Et il faut apprendre à lire leur ressenti. Un animal qui a peur, qui fuit ou qui est dérangé, outre le dérangement, ça paraît sur une image, et c’est pas toujours beau non plus !

Aussi, l’ « éthique » m’a amené à penser à la philosophie derrière. On constate notamment avec la facilité que présente internet pour partager une image, qu’il s’installe une compétition entre photographes. Et pour moi, le cheminement est d’éviter la compétition. La compétition est en train de tuer nos sociétés occidentales. La compétition veut nous rendre « meilleur que son prochain » et pour ce faire, tous les moyens sont bons, ce qui mène à des excès, en plus de reléguer l’éthique au second plan. Car l’éthique que nous nous imposons chacun fait partie de la définition de « ce qu’on veut représenter » en photographiant les animaux sauvages. Un événement qui m’a beaucoup fait réfléchir sur ce sujet est le nourrissage des harfangs des neiges avec des souris vivantes provenant d’animalerie. C’est une pratique qui s’est démocratisée à partir de 2009 au Québec, et qui s’est terminée dans des centres de soins pour de nombreux harfangs… Et tout ça pour de belles photos ?

Et d’un point de vue philosophique : peut-on réellement être fier de photographier des animaux « sauvages » en les domestiquant ! Car c’est de cela dont il s’agit. On voudrait témoigner de comportements sauvages en « achetant » les comportements qu’on veut voir avec des souris ? Pour moi, un comportement sauvage veut dire un comportement « libre » et non pas un comportement commandé par l’intermédiaire de souris vivantes. Quand on est rendu là, on a tout simplement ramené la Nature au  mode de fonctionnement de la « société de consommation ».

Il m’a fallu du courage en tant que photographe pour résister à cette facilité. La patience est une qualité indispensable du photographe animalier, et une photo durement acquise a tellement plus de valeur !

Conseils

Il y a beaucoup de formes d’interaction possible avec les animaux sauvages. Certains sont très tolérants, habitués à nous voir comme dans les parcs nationaux, alors que certains autres peuvent être à l’opposé, très craintifs des êtres Humains. Et de toutes manières, on ne photographiera pas un mammifère comme un oiseau.

Conseils

Il y a beaucoup de formes d’interaction possible avec les animaux sauvages. Certains sont très tolérants, habitués à nous voir comme dans les parcs nationaux, alors que certains autres peuvent être à l’opposé, très craintifs des êtres Humains. Et de toutes manières, on ne photographiera pas un mammifère comme un oiseau.

Pour les plus farouche d’entre eux, il s’agit de surprendre l’animal avant qu’il ne nous surprenne. Mais, la plupart du temps, les animaux ont des sens bien plus aiguisés que nous, en plus, ils sont dans leur habitat : habitat qu’ils connaissent bien mieux que nous. Pourquoi un renard a réussi à vous échapper un jour de neige où vous aviez cru avoir colmaté du regard toutes les issues possibles? Il connaît simplement son territoire sur le bout des pattes, et ce jour-là, il en connaissait toutes les issues de secours ! Vous aussi il vous faut utiliser cet avantage : car bien connaître le milieu dans lequel vous photographiez décuple vos chances de faire de belles images dans le respect de l’animal.

Aussi, il vous faudra développer la connaissance qui mène à lire les signes laissés par les animaux et donc aux animaux eux-mêmes. Trouvez une meute de loup ? Évidemment, c’est un des exemples les moins faciles et les plus pertinents. Rares sont ceux qui auront la méthodologie de savoir directement où chercher pour trouver. Je ne prétends pas être de ceux-là présentement, mais quand je compare ce que je savais du sujet la première fois que je me suis posé cette question et actuellement, il y a un monde entre les deux ! Ce ne sont pas forcément des connaissances que l’ont trouve dans les livres, de là l’intérêt du défi qui s’offre à l’observateur passionné.

Donc bien connaître son sujet, en ayant pris le temps d’observer sur le terrain, est un atout majeur. Compléter cette connaissance par la lecture de livres pertinents sur le sujet est aussi importante.

Aussi, un facteur principal pour réussir de bonnes photographies en Nature : le temps passé sur le terrain. Vous ne pourrez jamais prétendre être un photographe de Nature si vous n’avez pas la patience d’attendre des heures devant un sujet, en affût sur un passage, ou même caché sous un filet de camouflage. Parfois même il vous faudra revenir plus tard sur le même sujet. Car une belle position de l’animal, une belle composition, une belle lumière, un comportement intéressant, … sont toutes des conditions qui s’offre rarement devant l’objectif en cinq minutes.

Et enfin, il vous faudra connaître votre matériel photographique par cœur. Étudiez les commandes de votre appareil photo, vous devez pouvoir changer les ISO, le mode autofocus ou augmenter votre vitesse d’obturation sans regarder votre boîtier, sans presque y penser, comme un musicien sur son instrument. Puis, exercez vous quelques heures par mois : partez sur le bord de l’eau et visez des goélands en vol, l’autofocus en « al servo », puis essayez de garder la tête de l’oiseau en tout temps dans le focus. Vous pouvez essayer de faire de même dans un centre ville sur un groupe de pigeons. Vous verrez que même sur des sujets aussi communs, la « belle photo » est loin d’être acquise. C’est une discipline difficile, fastidieuse, mais de cette façon vous sauverez la demie seconde dont vous aurez besoin lors d’une attaque surprise d’un faucon sur ces mêmes pigeons ou goélands.

Pour ce qui est du matériel, j’ai utilisé longtemps le fantastique zoom SIGMA 100-300 millimètres, à ouverture f4 constant. Présentement, je travaille avec la 100-400 mm f4,5/5,6 II de Canon, très bonne est très polyvalente. Ce n’est pas un fort grossissement comparé aux actuels 500 et 600 millimètres. Je ne dis pas que je n’y passerais pas un jour mais je n’en ai pour le moment pas eu l’utilité directe. Les boîtiers photographiques actuels possèdent assez de pixels pour recadrer et encore être capable de faire un agrandissement équivalent à une moitié de porte, je n’ai personnellement pas besoin de plus présentement. Aussi, les 500 et 600 mm sont peu manœuvrables dans des situations « d’urgence », même si ils s’avèrent très pratiques pour les affûts sur trépieds, en automobile, ainsi que pour limiter les dérangements lors de l’approche. Mais ils sont un handicap assuré lors d’une marche en montagne, ou bien dans la grosse neige. De plus, ils coûtent entre 5000 et 12000 dollars pièces, et jusqu’à présent, j’ai fait le choix de préférer voyager avec cet argent. C’est sûr que la faible profondeur de champs associée à ce type de zoom et un avantage indéniable pour certaines photographies. Nulle critique ici, juste des choix personnels.

Ma démarche photographique a évoluée avec le temps, il faut photographier beaucoup et y retourner régulièrement pour essayer des choses singulières, différentes de ce qu’on a déjà vu, des prises de vue qu’on a jamais faites. C’est aussi pour moi une des raisons pour laquelle j’aime retourner sur les mêmes sujets plusieurs fois pour essayer des nouvelles idées. Essai-erreur, la photographie, c’est comme la vie finalement ! Seul le temps nous précisera ce qu’on aime représenter et de quelle manière. Chaque photographie est d’abord un témoignage unique, et en ce sens elle est parfaite car elle est notre création.

Alors bonnes photos !

Services

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